Daniel 6

Le chapitre 6 est écrit en parallèle avec le chapitre 3, l’auteur veut nous faire comprendre que les 3 amis sont passés par la même expérience que Daniel.

Qui est Darius ?

  • J. Whitcomb considère que Darius le mède est Gubaru, connu par les textes akkadiens comme le gouverneur de Babylone.
  • D. J. Wiseman pense que Darius le mède est le titre babylonien de Cyrus lui-même ou de son fils Cambises.
  • W. Shea croit que Darius le mède est Gubaru, le général que selon la chronique de Nabonide, conquit Babylone.
  • Il pourrait s’agir d’un descendant de Xerxès I.

Les raisons du choix de Daniel par Darius

  • Parce qu’il est un étranger comme lui et par conséquence il est libre de toute allégeance.
  • Daniel avait annoncé la chute de Babylone et l’avènement du royaume médo-perse.
  • Daniel vient d’être nommé  gouverneur du royaume et il a déjà servi le pays pendant plusieurs années.
  • Parce qu’il avait en lui un esprit supérieur » (v. 3).

Daniel témoigne de Dieu par son travail zélé et sa courtoisie. Qu’en est-il de nous?

Les ennemis de Daniel déguisent leur haine et piété. La religion de satrapes est fondée sur l’avis d’un comité administratif et non sur Dieu. On adore à la commande sous la menace de la fosse aux lions. Cette religion est simple, automatique mais artificielle.

La violence qui menace de mort quiconque croit différemment de soi, n’est pas une conviction profonde, c’est au contraire le symptôme de son échec religieux. Tout chrétien qui oblige aux autres de se comporter selon sa religion, ses croyances ou ses idées, agit selon la religion de Babylone. Daniel n’a pas insisté pour adorer son Dieu durant ses clases de divination. Le mélange de religion et politique et la principale caractéristique du culte de Babylone.

Daniel ne se soulève pas, il ne doute pas, il ne s’afflige pas, il ne fait qu’obéir à Dieu. Il ne s’incline devant Darius mais devant Dieu. Il ne pas facile de refuser de travailler ou faire un examen le samedi ou bien d’être méprisé par ses convictions religieuses.

Daniel n’attend pas d’avoir de problèmes pour prier. Pour lui, la prière fait partie intégrante de sa vie. Daniel est décidé à mourir plutôt qu’à céder. « Il est plus facile d’être un héros qu’un saint » (Albert Camus).

Daniel se rappelle de la prière de Salomon (1 Ro 8:47-49). Dans la prière, ce n’est pas l’homme qui monte, mais c’est Dieu qui descend. Daniel pense aussi à la restauration de temple et au retour d’exil. La prière de Daniel s’oriente dans le temps et non dans l’espace.

La religion n’est pas tant de « croire » dans le salut de Dieu par la foi que de « vivre » et lutter dans le présent avec son Dieu.

Prier c’est comprendre et affirmer que sans Dieu rien ne pourrait exister ni survivre.

Ce châtiment est une ordalie : « Épreuve judiciaire, en usage au Moyen Âge sous le nom de jugement de Dieu, pour établir l'innocence ou la culpabilité de l'accusé (cf. Nb 5:11-31).

Les mauvaises actions retombent souvent sur ceux qui les ont planifiées sans pitié.

Daniel est un type du Christ. Comme Daniel, Jésus est victime d’un complot. Là aussi, il est arrêté lorsqu’il prie dans un lieu privé. Là aussi, les autorités sont manipulées et la raison d’État est invoquée pour justifier la sentence. Là aussi, on ne trouve pas de faute en lui et le gouverneur tente en vain de le sauver. Là aussi, la tombe est scellée. Enfin, là aussi le mort est ressuscité. Comme Jésus, Daniel sort de la fosse plus grand et plus libre qu’avant.

Daniel est aussi un type des justes à la fin des temps. La liberté religieuse dont nous jouissons aujourd’hui disparaître à un moment. Un jour un décret de mort sera prononcé contre les enfants de Dieu et alors nous aurons à suivre l’exemple de Daniel. Daniel n’a pas rallié les troupes d’une milice contre le gouvernement, il n’a pas manifesté dans les rues, il n’a pas posé des bombes, il s’est simplement préparé pour mourir laissant tout dans les mains de Dieu.

Soyons fidèles et Dieu prendre soin de nous (Philippiens 4:4-7; Éphésiens 5:20; Psaume 34:8; Matthieu 6:25-34).