Daniel 7

Daniel 7 nous ramène à la première année de la régence de Belchatsar, en 553 av. J.-C. Ceci veut dire que les événements racontés aux chapitres 7 et 8 précèdent ceux décrits dans les chapitres 5 et 6. Le chapitre 7 est écrit en parallèle avec le chapitre 2. Le rêve du roi en Dn 2 évoquait l’aspect politique de ces Empires, tandis que la vision de Dn 7 dépeint leurs caractéristiques morales.

Les symboles prophétiques

Nous devons laisser la Bible elle-même interpréter ses symboles (2 P 1:21; Es 28:9-10).

1. Les vents représentent les guerres et les conflits (Jr 4:11-13; 25:32-33; 49:36-37; 51:1-3, 11, 28; Za 7:14), qui déterminent l’histoire du monde.
2. Les eaux ou la mer représentent les peuples et les nations du monde (Ap 17:15; cf. Jr 51:42, 28; Es 17:12-13; 57:20; 60:5; Ez 26:3; Ap 13:1).
3. Les bêtes, les animaux représentent des royaumes ou des puissances (Dn 7:23).
4. Les cornes représentent des royaumes se succédant (Dn 8:21-22; cf. 1 S 2:10; Ps 132:17).

Les 4 empires

1. Le lion (v. 4) et l’aigle sont les symboles de Babylone 606-538 av. J.-C. (Jr 4:7, 13; 50:1, 17, 43-44) dont les ailes (Jr 4:13; 48:40; 49:19-20, 22; 50:17; Ez 17:3, 7, 12; Hab 1:6-8) arrachés symbolise la perte de sa gloire, sa chute. Le cœur d’homme symbolise la conversion de Nebucadnetsar (Dn 4).
2. L’ours (v. 5) est le symbole des Mèdes et des Perses, 538-331 av. J.-C. (2 S 17:8; Pr 28:15). Inférieur mais plus cruel et rapace. Le coté plus haut symbolise la suprématie perse et sa position d’attaque. Trois côtes symbolisent sa voracité (Am 3:12) aussi bien que les 3 empires asiatiques qu’il conquit : Babylone 539, Lydie 546 et l’Égypte 523.
3. Le léopard, représente la Grèce, 331-168 av. J.-C. Animal carnivore et sauvage (Os 13:7). Sa rapidité (Hab 1:8) est aussi souligné par ses ailes. Alexandre le Grand, hérite le trône macédonien en 336 av. JC. Établi sa capital en Babylone et meurt l’année 323 de la malaria. Les 4 Ailes montrent qu’en 10 ans, il conquit l’empire le plus grand connu jusqu’à alors (Dn 8:21). Les 4 têtes symbolisent la division en 4 royaumes: Ptolémée I en Égypte et Palestine, Lysimaque en Tracie, le nord de la Syrie et la Mésopotamie, Cassandre en Grèce et Séleucos en Syrie.
4. Le monstre ou «quatrième royaume» (v. 43), symbolise Rome qui va de 168 av. J-C, lorsqu’elle détruit la monarchie macédonienne jusqu’à 476 après J.-C. Les dents de fer (Dn 2:40) symbolisent la brutalité, la vente d’esclaves, la destruction totale, etc.
5. Les dix cornes correspondent aux dix orteils de Dn 2. Une corne symbolise un royaume (Dn 8:21-22). Ces royaumes suivront l’empire romain.

Caractéristiques de la petite corne

1. La place :   « sortit du milieu d’elles » (v. 8).
2. L’époque : « après eux » (v. 24).
3. Sa nature : « elle sera différente » (v. 24).
4. Ses exploits : « elle abaissera trois rois » (v. 24).
5. Ses dimensions : « une petite corne » (v. 8).
6. Ses facultés : « avait des yeux et une bouche qui parlait avec arrogance » (v. 8).
7. Son apparence : « une plus grande apparence que les autres » (v. 20).

8. Ses prétentions : « Elle prononcera des paroles contre le Très-Haut, et elle espérera changer les temps et la loi » (v. 25).
9. Ses actions répressives : « les saints seront livrés entre ses mains » (v. 25).
10. La durée de son règne : « pendant un temps, deux temps et la moitié d’un temps » (v. 25). C’est-à-dire 1260 années.

Le jugement

Le jugement a lieu à la suite de 1798 et avant le retour de Jésus. Le jugement implique le châtiment du coupable et le bonheur de l’innocent délivré et rétabli dans ses droits.

L’Ancien des jours est Dieu lui-même. Son éternité est symbolisée par les cheveux blancs. Le blanc symbolise la pureté.

Les livres dans le contexte de la cour divine font référence au jugement. Les livres servent à servir de témoin dans l’instruction du jugement.

Le Fils de l’homme : Par contraste avec l’animalité qui symbolise la dimension politique et les royaumes d’en bas, l’humain symbolise la dimension religieuse et le royaume d’en haut. Les nuages l’assimilent clairement le fils de l’homme à Dieu dont la venue est décrite « sur les nuées des cieux (Es 19:1; Ps 18:10-13).